Eternellement Dior : une exposition en point d’orgue au Bon Marché

Drôle de coïncidence… Au moment où elle se sépare de John Galliano, la Maison Dior se présente dans une exposition en forme de résumé symbolique et créatif et met en perspective les deux figures de sa Haute Couture : Christian Dior et John Galliano.

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Tailleur Bar, Christian Dior, Printemps Eté 1947, à gauche.

Tailleur Diosera, Christian Dior par John Galliano, Printemps Eté 1997 à droite.

 

Photos ©Laziz Hamani

Entrez comme Alice au Pays des Merveilles dans ce petit salon d’exposition, où l’agencement et une scénographie magnifique viendront brouiller votre appréciation de l’espace. Ambiance feutrée, où flotte le gris Montaigne Dior. La scénographie s’amuse à vous emmener dans un dédale de vitrines et d’objets démesurés. Vous êtes un peu perdu ? Tant mieux !
De longues vitrines individuelles égrènent quelques robes des deux époques, des deux créateurs. La présentation comparée reste à peine perceptible cependant. Entre ces robes, les symboles de la maison. Des symboles géants, devant lesquels, impressionné, on peut tenter de ressentir l’esprit Dior. C’est d’abord un flacon J’adore Dior, à hauteur d’homme, qui renvoie immédiatement aux courbes généreuses de la femme. Plus loin, on évoque le cannage dans un énorme poudrier, dont le miroir permet de voir à l’endroit une vidéo diffusée à l’envers dans les « fards à paupières» virtuels. Un immense miroir ovale surmonté de son nœud Fontanges diffuse lui aussi une vidéo. Une chaise médaillon colossale présente un sac, bien proportionné cette fois, Lady Dior en or peint sur porcelaine. Deux très grands Stockman servent eux aussi de supports de projection d’images.
Au centre, un amas de boîtes à bottes, chaussures et chapeaux. Certaines servent d’écrin à de nouveaux écrans, qui diffusent publicités, défilés ou reportages sur le savoir-faire de la Maison.
Mais le clou de la scénographie est sans nul doute ce gigantesque livre virtuel retraçant l’histoire de la Maison, entre photographies et citations, dont vous pourrez vous-même, ô miracle technologique, tourner les pages.
Enfin, la présence des deux maîtres est évoquée par deux grands tableaux sans couleur. Le portrait de Monsieur Christian Dior est fait de cendres sur toile. Une évocation quasi fantomatique de deux génies créatifs, deux époques désormais révolues.
Jusqu’au 26 mars 2011 au 2e étage du Bon Marché.

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