Schizophrénie et valeurs du luxe

Influenzia nous propose un article sur la schizophrénie du luxe. Il est vrai qu’il existe un réel décalage entre les valeurs véhiculées, affichées par les marques de luxe et les habitudes, les attentes de notre époque. Mais bien souvent, le luxe est un héritage d’une autre époque. Rien d’étonnant donc que ce décalage.

L’article, à lire ici, conclut en répondant à sa propre question finale : « Quelles valeurs alors pour le luxe ? Les siennes propres d’abord. »

Est-ce que, face à une situation schizophrénique, la solution réside dans la remise en question de ses valeurs ? Les valeurs ne sont-elles pas un pilier ? La question ne serait-elle pas plutôt : « Quelle attitude pour le luxe ? »

Poussons la chose encore plus loin et demandons-nous surtout : « Quelle peut être l’attitude pour les marques de luxe ? »

Car le luxe n’est qu’un concept. La réalité se vit dans les marques et les entreprises qui constituent ce luxe. Des marques et des entreprises qui ont, il est vrai, parfois du mal à s’orienter dans notre époque chahutée. Mais c’est justement en retrouvant leurs valeurs d’origine qu’elles trouvent les clés de leur pérennité.

C’est précisément la démonstration que font quelques marques et quelques entreprises actuellement :

LVMH affiche ses valeurs de travail, de protection du savoir-faire, des valeurs patrimoniales et même nationales lors des Journées Particulières ;

Van Cleef & Arpels célèbre sa minutie, sa précision et ses gestes reçus en héritage à travers son livre « Eloge de la main » ;

Dior ne cède pas aux tendances bling bling très prisées sur les marchés asiatiques – cultivant même l’épure chez Dior Homme – et préfère narrer ses sagas (Eau Sauvage, la Rose, etc.) dans son Dior Mag par exemple ;

Pleyel & Co, après ses retrouvailles avec la Salle Pleyel, retourne à sa vérité en se concentrant sur les pianos à queue et en retrouvant les clés du son de l’époque, le son de Chopin.