La Chaussure, une passion française

La Chaussure, une passion française – Création & innovation depuis 150 ans. Une exposition pour les passionnés de chaussures à l’Atelier Richelieu : la chaussure en France, son histoire et sa fabrication depuis 150 ans.

 

 

Organisée par la Fédération Française de la Chaussure et le Musée International de la Chaussure de Romans, l’exposition veut dresser le bilan de 150 ans de passion. La France est un terrain fertile pour la chaussure. Une femme française en achète d’ailleurs en moyenne 6 paires par an. Dans le bel espace de l’Atelier Richelieu, l’exposition est organisée autour de multiples thématiques.

 

Au rez-de-chaussée, on trouve :

La fabrique : les principaux procédés de fabrication et les types de chaussures, pour bien resituer le contexte. L’aspect pédagogique est amené par des panneaux explicatifs. La technique peut donc être un peu laborieuse. Heureusement, les pièces à toucher rendent le didactique plus vivant.

 

 

Pièces de cuir composant la chaussure

 

 

 

 

Les chaussures de métiers : les professions particulières, les métiers à risque ont une exigence technique qui a fait évoluer la chaussure.

Botte pour la pêche

 

Bottes de pompier

 

Chaussures de spectacle

Les chaussures d’enfants : de la chaussure corset à la chaussure jouet, l’évolution est visuellement assez spectaculaire.

Les chaussures de loisirs : comment les chaussures du quotidien, les chaussures du travail, souvent manuel, ont progressivement abouti à la mode décomplexée d’aujourd’hui.

Les sabots

 

Les espadrilles et les chaussures de plage

 

Vidéo : un espace diffusant des reportages photos, films d’art et d’entreprises.

 

Le labo : très ludique, il présente les matières et les techniques. Les différents cuirs et peaux se laissent toucher et découvrir. Les semelles, les questions de souplesse, les innovations techniques et l’idée d’une chaussure « verte » sont également abordés.

Le Labo

 

L’étage présente :

Les différentes typologies de chaussures : les chaussures souvent spectaculaires de créateurs actuels, les bottes, les ballerines, la petite chaussure noire (en réponse à la classique petite robe noire), les talons signatures, les chaussures d’intérieur (évolution et découpage typo-sociologique)

L’escarpin noir de Louboutin

Mais on trouve surtout un petit pan historique global :

–       une chronologie, présentant les dates de naissance des marques

–       une chronologie sous forme d’arbre généalogique et les modèles issus des influences entre bottiers et stylistes

Cette dernière permet de comprendre les influences en matière de fabrication et d’industrie et de voir au final qui fait les marques. Dans la 2e moitié du XIXe siècle, l’industrie naissante grandit dans tous les domaines d’activité. Mais le savoir-faire, la qualité, la technicité sont détenus par les bottiers.

C’est au cours du XXe siècle que l’attrait du savoir-faire des bottiers revient en force et les industriels s’en inspirent, vont même les chercher, les plaçant au rang de conseillers. Ils collaborent aussi avec les couturiers. A la fin du XXe siècle, la mode a transformé la profession et les nouvelles grandes marques sont celles de créateurs et stylistes.

Salomé en chevreau – André Perugia 1925

 

Christian Dior & Rogier Vivier : 2 signatures pour une chaussure

 

Au final, même si elle manque un peu de profondeur, l’exposition a le mérite de montrer l’ampleur de la production des marques françaises, de leurs racines et des influences. Comme l’évoque « Futur Chaussure », une sale dédiée à la formation et aux lauréats d’Au-delà du Cuir, passer de l’idée de la chaussure à sa fabrication, avec ses matières, ses ateliers, sa production et sa distribution est devenu très complexe et demande aux nouvelles entreprises de réunir de nombreux talents.

Photos : SB

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