Perrier Eau-la-la… La plus sexy des eaux pétillantes a 150 ans

Perrier célèbre cette année ses 150 ans, l’occasion de revenir sur un aspect de l’image de la marque, celui d’une sensualité effrénée et assumée mais toujours élégante.

 Côté campagne TV, Perrier a choisi de rediffuser certains des films les plus marquants de son épopée publicitaire, dont « la femme et le lion » de 1990. Côté produit, la marque convie le chef de file du mouvement pop-art, Andy Warhol, dont elle a croisé le chemin 30 ans auparavant, avec la réalisation de sérigraphies. Excentricité, folie créatrice et avant-gardisme, autant de qualificatifs dans laquelle la marque se reconnaît. Les éditions limitées, élaborées avec la fondation Andy Warhol, rappellent l’attachement de Perrier aux collaborations artistiques. Colette, Jean Giono, Dali ou encore Ridley Scott, tous ont prêté leurs talents à la petite bouteille verte. Mais l’icône n’est pas née d’hier.

Fruit d’une stratégie de rupture dès sa naissance, l’eau gazeuse ne va cesser de stimuler les sens et surtout de susciter le désir. Délibérément inscrite sur le territoire de la fête, fait d’arme rare pour une boisson non alcoolisée, Perrier s’affiche rapidement comme « le champagne des eaux de tables ».

Un positionnement né de ses origines anglo-saxonnes. Certes la source Perrier est française, située à Vergèze dans le Gard, cependant c’est un britannique, St-John Harmsworth qui lui donnera vie en 1903. En s’associant au docteur Louis-Eugène Perrier, mais surtout en rompant avec les règles en vigueur en matière de thermalisme, il va s’attacher à faire de Perrier une boisson incontournable. Pour cela, il va s’appuyer sur un puissant réseau, celui de ses frères, fondateurs du Daily Mail et développer une stratégie qui va vite s’avérer payante.

De la French Riviera aux confins de l’Empire, l’engouement pour la pétillante boisson gagne les Britanniques. Harmsworth libère l’eau minérale gazeuse de sa qualité de produit médicinal. Désormais, Perrier sera considéré comme un produit de consommation courante et non plus comme une eau curative. Outre un développement du processus industriel, il s’attache à la positionner comme un produit mondain, élitiste et luxueux. Deux ans après son lancement, Perrier est fournisseur de sa Majesté le roi d’Angleterre et la « Princesse des eaux de tables » ne va pas s’arrêter là.

Profitant des habitudes de consommations anglo-saxonnes, de leur goût pour le « soda water » et de l’inévitable nécessité de couper son whisky avec une boisson salubre sous les chaleurs tropicales,  Harmsworth inonde les colonies britanniques.

Tantôt « vive et pétillante », « jeune et ardente », « Amoureuse », « Championne », Perrier incarne toutes les femmes dans les années 30.

Dans les années 60, la féminité se fait sauvage. Une sauvagerie féline que la marque retrouvera 30 ans plus tard. Perrier connaît ses valeurs et n’hésite pas à en jouer.

Communément admises, la folie, l’indiscipline et la fête expriment l’esprit de la marque et sont profondément ancrées dans son ADN.

Mais, elle a aussi souvent révélé un appétit pour les sens et leurs libérations. De l’étreinte de Villemot en 1981 au film « Choc thermique » en 2006, la marque s’inscrit dans le registre du désir, de la libido et de la chaleur.

Torride versus rafraîchissante, elle flirte, aguiche et provoque sans jamais sombrer dans la vulgarité. La bouteille callipyge va jouer avec les formes, la sienne tout d’abord, mais aussi avec celles des femmes.

En 2009, Perrier rediffuse en TV un film publicitaire datant de… 1976 et l’accompagne d’un site Internet dédié. Réalisé par Serge Gainsbourg, le sulfureux spot où une main effleure et caresse une bouteille de Perrier, jusqu’à la jouissance finale, sera très vite censuré. En hommage et avec beaucoup de second degré, « La Main » revient sur sa carrière et s’affiche, telle une star sur scène ou les pages d’un calendrier sur Internet.

La même année, les étiquettes de Perrier se parent de pin-up, se dénudant sous l’effet de la chaleur.

L’année suivante, avec le Dita von Teese Mansion, Perrier va plus loin dans les codes du glamour et du burlesque. Comme un écho plus raffiné du Play-Boy Mansion, la star des effeuilleuses s’associe à une autre « avant-gardiste, élégante, audacieuse » et se déshabille, dans une atmosphère confidentielle, pour la marque et les internautes.

En 2011, la sensualité se retrouve sur le territoire de la fête, avec le « club Perrier », un lieu où la température s’accroît et les scénarii évoluent en fonction du nombre de vue des films, tout cela dans une ambiance de plus en plus torride, voire décadente. Cette année, la marque poursuit l’aventure digitale sur le terrain de la fête sulfureuse avec « Secret Place ».

Jouant sur les fantasmes, l’immersion et la possibilité de vivre une expérience sortant de l’ordinaire, « Secret Place » pose la question suivante : « Combien de vies êtes-vous prêts à vivre ? ». Une chose est certaine, Perrier sera toujours prête à susciter un irrépressible désir…

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